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Les aides à la rénovation énergétique en 2025 : ce qu’il faut savoir



Chantier de rénovation énergétique en cours dans un logement ancien, avec pose d’une isolation thermique par l’intérieur.


En 2025, la rénovation énergétique demeure un enjeu prioritaire des politiques publiques. L’État a reconduit et renforcé plusieurs dispositifs financiers pour accompagner les ménages et les copropriétés dans la transition énergétique. L’Atelier 428 fait le point sur les principales aides disponibles et les évolutions à retenir cette année.



Un dispositif central : MaPrimeRénov’


MaPrimeRénov’ est aujourd’hui la principale aide publique à la rénovation énergétique. Elle s’adresse aux propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés, sous conditions de ressources. L’aide peut couvrir une partie significative des travaux, à condition qu’ils soient réalisés par des professionnels certifiés RGE.


Trois parcours sont possibles :

  • Rénovation par geste : remplacement ponctuel d’un équipement ou amélioration ciblée (isolation, ventilation, chauffage).

  • Rénovation d’ampleur : combinaison d’au moins deux postes d’isolation, avec à la clé un gain d’au moins deux classes énergétiques.

  • Rénovation en copropriété : pour les travaux sur les parties communes ou sur les parties privatives à usage collectif.


Depuis 2025, le financement des chaudières à gaz est exclu de tous les parcours, sauf dérogation très limitée (projets votés avant mi-2025 en copropriété, par exemple).



Ce qui évolue en 2025


Plusieurs ajustements ont été introduits pour renforcer l'efficacité du dispositif :

  • Les avances pour les ménages très modestes peuvent atteindre 50 % du montant de la prime.

  • Le bonus "sortie de passoire" est maintenu : il s’applique si le logement atteint au moins la classe D après travaux.

  • La rénovation par étapes est désormais formalisée : il est possible de déposer un second dossier dans un délai de cinq ans.

  • Les plafonds de subvention restent inchangés, mais les conditions de cumul avec les autres aides ont été clarifiées.


Pour toute rénovation d’ampleur, le recours à un Accompagnateur Rénov’ est obligatoire. Ce tiers de confiance, habilité par l’Anah, intervient à toutes les étapes du projet : audit énergétique, définition du programme de travaux, sélection des entreprises, montage des dossiers de subvention et suivi de chantier.


La prestation de l’Accompagnateur Rénov’ est elle-même partiellement prise en charge selon les plafonds suivants :

  • 100 % pour les ménages très modestes,

  • 80 % pour les ménages modestes,

  • 40 % pour les revenus intermédiaires,

  • 20 % pour les revenus supérieurs.



La rénovation énergétique pour les copropriétés


Le programme MaPrimeRénov’ Copropriété finance de 30 à 45 % des travaux collectifs, dans la limite de 25 000 € par logement. Des primes individuelles sont également prévues pour les copropriétaires aux revenus modestes (jusqu’à 3 000 €).

Les copropriétés fragiles peuvent bénéficier d’une bonification supplémentaire sous certaines conditions.



Autres dispositifs complémentaires


De nombreuses aides sont cumulables, sous réserve du respect des plafonds réglementaires :

  • Certificats d’économies d’énergie (CEE), versés par les fournisseurs d’énergie.

  • TVA réduite à 5,5 % pour les travaux d’amélioration énergétique.

  • Éco-prêt à taux zéro, jusqu’à 50 000 €, sans conditions de ressources.

  • Exonération temporaire de taxe foncière, dans certaines communes.

  • Aides locales, proposées par les collectivités territoriales.



Et pour les bailleurs ?


Plusieurs leviers fiscaux existent pour les propriétaires mettant un bien en location :

  • Le dispositif Loc’Avantages, qui combine aides aux travaux et abattement fiscal jusqu’à 65 % des loyers perçus.

  • Le déficit foncier, dont le plafond est doublé jusqu’à fin 2025 si les travaux permettent une amélioration significative de la performance énergétique (jusqu’à 21 400 € imputables).

  • Le dispositif Denormandie, réservé à certaines villes moyennes, sous conditions de travaux et de conventionnement.


En pratique : anticiper pour sécuriser son parcours


L’obtention des aides à la rénovation énergétique repose sur un cadre strict. Un projet mal préparé ou engagé trop tôt peut entraîner la perte des subventions attendues. Voici les principales étapes à respecter pour éviter les erreurs fréquemment constatées :

  • Vérifier son éligibilité : avant toute démarche, il est recommandé d’évaluer son niveau de ressources (selon les plafonds de l’Anah) et la nature des travaux envisagés. Le site france-renov.gouv.fr propose des simulateurs fiables.

  • Faire réaliser un audit énergétique si nécessaire : obligatoire dans le cadre d’une rénovation d’ampleur, l’audit énergétique sert de référence pour définir un scénario de travaux cohérent. Il doit être réalisé par un professionnel RGE Études, un architecte référencé ou un diagnostiqueur certifié.

  • Sélectionner un artisan RGE : seuls les travaux effectués par des entreprises labellisées « Reconnu Garant de l’Environnement » sont éligibles aux aides. Une visite préalable sur site, avant devis, est souvent exigée. La date de cette visite doit figurer sur les documents.

  • Déposer sa demande d’aide en ligne avant de signer les devis : les aides MaPrimeRénov’ ne sont pas attribuées automatiquement. La demande doit être déposée sur le portail officiel avant le démarrage des travaux. Le particulier doit créer son compte lui-même, même s’il est accompagné d’un mandataire administratif.

  • Attendre la validation avant de lancer les travaux : il est fortement conseillé de ne pas engager les travaux avant la notification d’attribution de la subvention. En cas d’urgence (panne de chauffage, dégâts, insalubrité), des dispositifs dérogatoires existent, mais doivent être formalisés.

  • Conserver et transmettre toutes les pièces justificatives : devis signés, attestations de visite, factures acquittées, diagnostics, contrats avec l’Accompagnateur Rénov’… L’instruction des dossiers repose sur une traçabilité rigoureuse.

  • Prévoir les délais : entre le dépôt du dossier, l’accord de l’Anah et le versement de la prime, plusieurs mois peuvent s’écouler. Il est recommandé de tenir compte de ces délais dans le phasage global du projet.



Une approche à intégrer dans chaque projet


Pour l’Atelier 428, la rénovation énergétique doit être pensée en cohérence avec l’identité du lieu, son usage, ses matériaux existants et les ambitions esthétiques du projet. L’intégration de ces aides permet dans beaucoup de cas d’amortir une partie des investissements, à condition d’anticiper les démarches et de s'entourer de professionnels qualifiés. Nous vous accompagnons dans la coordination des différents intervenants impliqués dans votre projet ; contactez-nous pour en savoir plus sur les prestations adaptées à votre situation.

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